Le temps et l'espace sont des données incompressibles, mais extensibles. Mon regard s'est posé sur ce van restauré et immédiatement mes idées s'en sont trouvées agitées. Je maintiens l'existence en moi de l'enfance. Cette part de moi-même rêve de voyages, parce que la vie est un voyage de l'âme sur terre.
Qui ne porte en lui ou en elle cette douce affection pour le véhicule des années 60 ? J'en connais d'innombrables qui, comme moi, ont toujours rêver de rouler non pas dans l'image que véhicule ce véhicule, mais dans son authentique version : simple, lent, économique et de ce fait indestructible.
J'entends dire qu'il faut de l'argent pour s'acheter un tel véhicule, et encore plus pour aller voyager en paix. Je m'interroge : n'est-ce pas voyager qui engendre la paix ? Alors pourquoi attendre de l'argent qu'il nous donne la paix pour voyager ?
Voyager vers l'infini et au-delà, vers les plus lointaines contrées et jusqu'aux étoiles s'il le fallait ! Voyager à tout prix, parce que tout à un prix... Oui, mais non. L'infini est aussi l'infiniment petit. Le monde d'en bas, les fleurs et les insectes, les animaux, la faune et la flore de nos régions sont autant de voyages à faire. Retenons de nos enfants qui se créent un monde dans leur petite chambre, avec des morceaux de chiffons s'il le fallait. Ils allaient bien au-delà des limitations ces enfants là, faisant de rien un monde infini. Je me rappelle de quelques photos célèbres qui montrent des enfants jouant dans la rue avec des ballons de chiffons au milieu des débrits que les guerres des grands ont engendrées. Ceci n'est pas un plaidoyer pour la paix, mais pour la vie.
Sur ce cliché, c'est même la signalisation routière qui nous montre la direction à emprunter : voyager, ne serait-ce que dans sa tête si cela fait germer des idées qui illuminent la vie.
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